Talons Aiguilles & Ballon Rond

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Talons Aiguilles & Ballon Rond

One Shot

Portsmouth, Angleterre

Addison Bailey est la fille du mythique avant-centre du Chelsea Football Club, Mike Bailey, mais elle s'est éloignée de ses racines et de sa famille à la première occasion, a refait sa vie et tient à son nouvel anonymat.

Devenue une femme d’affaires talentueuse, sa carrière la mène dans une ville portuaire du Sud de l’Angleterre. Sa vie paisible est bousculée lorsque Addison est forcée d'affronter son passé en assistant au match du Portsmouth FC : elle se rappelle à quel point elle aimait ce sport et l'ambiance des stades, mais les blessures de son enfance resurgissent.

Et, cerise sur le gâteau, le beau et mystérieux capitaine de l'équipe lui fait les yeux doux, alors qu'elle attend tout, sauf une relation sérieuse.

CHF 22.- / env. € 18,90  |  + frais de port

exemplaire dédicacé

 


« Très belle histoire au cœur d'une équipe unie. Vous y trouverez tout ce que vous y cherchez : de l'humour, de l'amour, des doutes, des surprises... un bon mélange qui vous fera voyager ! »
Sophie Dumont

« Belle histoire d'amour autour du football. Personnellement je ne connais rien à ce sport, mais les éléments donnés par l'auteure étaient intéressants sans être lourds. On vibre avec les hauts et les bas de l'héroïne. »
Marie 5

« J'ai adoré les personnages dans leur ensemble, leur caractère propre. Les dialogues ont du sens. Je me suis réellement sentie emballée par chaque évènement, qu'il soit positif ou négatif sans la vie de notre héroïne. »
Leatitia

 


Extrait

 

Même si j'ai été très occupée, le temps m'a semblé long jusqu'à 17 h 30, heure à laquelle je quitte le bureau pour rejoindre Liam à Fratton Park. C'est en effet au stade qu'il m'a donné rendez-vous. Les éléments mis bout à bout : la tenue de sport, le rendez-vous au stade, j'ai pu deviner de quoi notre soirée serait faite, c'est-à-dire d'un entraînement, et je suis à la fois pleine d'appréhension et d'excitation. Je retrouve mon beau capitaine sur le parking devant l'entrée principale.

— Hey, salut beau gosse, je lui murmure juste avant de lui donner un baiser fougueux.

— Bonsoir jolie dame.

J'adore la façon dont il me regarde à cet instant, avec cette chaleur et cette intensité.

Puis, il me donne une petite tape sur la fesse, tout à coup taquin.

— Prête à te dépenser ?

— Oui, je crois. Qu'est-ce qu'on fait là, tu m'expliques ?

— Tu m'as dit que tu aimais beaucoup jouer au foot quand tu étais petite. Je veux voir ce que tu vaux. Comme tu as les clés du royaume, autant en profiter, il faut que tu saches ce que ça fait de jouer au milieu d'un stade.

— Il sera vide.

— Heureusement pour toi. Tu n'imagines pas la pression quand il y a quinze mille personnes qui te scrutent et sont prêtes à te descendre à la moindre erreur.

— Non, en effet, je ne me représente pas ce que ça doit faire, mais je pense que je n'aimerais pas. Ça fait partie du métier, bien sûr, mais ça ne doit pas tout le temps être simple.

— Les joueurs adorent être sous les feux de la rampe, ne t'en fais pas.

— Je crois que vous êtes dans un état second, quand vous êtes sur le terrain, non ?

— On n'oublie jamais la foule, mais après le coup de sifflet, il n'y a que le terrain et le jeu qui comptent.

Tout en conversant, Liam et moi arrivons dans les vestiaires.

— Oh la la... le saint des saints, le lieu de tous les secrets...

Je suis réellement impressionnée de rentrer dans cette pièce en apparence banale. Les vestiaires, là où l'équipe se prépare, où l'entraîneur fait son dernier speech avant l’entrée sur le gazon, où il présente la tactique du jour, où les joueurs après une victoire ou une défaite se lavent de leur match et le refont, se confient les choses les plus personnelles, se chambrent, construisent leurs liens. Je pose religieusement mes yeux sur la banquette de bois qui court le long du mur où les fanions d'équipes phares, italiennes, espagnoles et anglaises sont accrochés, les quelques équipements rangés dans les casiers.

— J'imagine que c'est inutile de te demander de l'intimité pendant que je me change ?

— Précisément. Réclamer de l'intimité dans les vestiaires, c'est comme réclamer de la neige aux Bahamas.

Je quitte mes vêtements en faisant la moue. Je suis d'ordinaire vraiment pudique. Toutefois, étrangement, le regard doux de Liam, qui observe chacune de mes courbes à mesure que je les dévoile, ne me dérange pas du tout. Je connais mes défauts, pourtant, je n'ai pas peur de les lui exposer. Je sais qu'il aime mon corps. Il a d'ailleurs l'air de se délecter du spectacle. C'est mon cas aussi alors que je le regarde se changer. J'enfile ma tenue, seyante et près du corps. Rester jolie en toutes circonstances...

— J'ai acheté des crampons aujourd'hui. Sache que je n'en ai jamais porté. Quand je jouais avec mon frère et ses copains, c'était en cachette, donc bien sûr je n'avais pas d'équipement. Mon père ne supportait pas que je fasse des trucs réservés, selon lui, aux garçons.

— Tu n'as jamais eu de vrais entraînements alors ?

— Mon frère m'a appris pas mal de trucs.

— On va voir ça.

Je teste la marche avec ces chaussures spéciales qui émettent des cliquetis sur le béton. Liam me suit avec des ballons et des barres pour les exercices.

— Attends-moi là, me dit-il. Je vais allumer les projecteurs.

— Est-ce que tu es sûr que personne ne dira rien, du fait qu'on soit ici ?

— Nelson est au courant.

— Oh...

Alors maintenant pour Nelson, tout doute concernant Liam et moi ­­– si tant est que ce doute ait existé – a été dissipé. Liam assume nos rapports en tant que tels. Je souris.

Les projecteurs éclairent le terrain, et je suis un peu intimidée lorsque je foule le gazon. Liam me rejoint.

— Tu sais par quoi on commence ?

— Quelques tours de terrain ?

— Disons cinq. Sache que pour nous à l’entrainement, c'est dix ou quinze.

Je commence par des foulées tranquilles, sous l'œil un brin moqueur de Liam. Il fait cinq joggings par semaine de vingt kilomètres à une vitesse moyenne de quinze kilomètres heure, ce qui est énorme. C'est un véritable athlète, reconnu depuis longtemps pour ses exceptionnelles pointes de vitesse. Autant dire que même en donnant tout, je serai toujours pathétique à côté de lui. Il semble faire une promenade du dimanche alors que je suis vraiment dans l'effort, mais il se montre très patient et encourageant. Je suis déjà sur les rotules lorsque j'ai terminé mes tours.

— Et maintenant ?

— Course en crabe, montée de genoux...

— Tu veux me tuer ?

Il sourit.

— Allez, juste un peu. Ce sont des muscles spécifiques qu'il faut échauffer. Même si on va y aller doucement, je ne voudrais pas que tu te blesses.

— OK...

Je m'exécute avec application. Liam est, quant à lui, véritablement taillé pour ça. Ces gestes, il les a répétés des milliers de fois.

— Maintenant, je te donne le ballon.

Il me le lance depuis le banc, et avec de très vieux réflexes, je l'amortis du coup de pied. Ça fait quoi, presque vingt ans que je n'ai pas tapé dans le cuir ? J'espère que je ne vais pas être une calamité.

— Cours vers moi avec le ballon.

Ce que je fais. Ça n'est pas si simple, mais encore une fois, les vieilles habitudes reviennent. Dès que j'arrive à sa portée, Liam me pique la balle en deux temps trois mouvements. Je le regarde, courroucée.

— Hey !

— Défends-le, ton ballon !

— Attends un peu !

Je suis en rogne et sprinte vers lui. On se tourne autour un moment, en duel, et puis je le sens trop en confiance, et je profite d'une tentative de grand pont pour lui reprendre le cuir. Je ne fais pas dix mètres qu'il m'a déjà taclée, sans me toucher, pour envoyer le ballon au loin.

— Oh, ça, tu vas me le payer !

Je cours vers lui et mets des petits coups de poing dans son ventre. Il me saisit les mains et m'embrasse avec fougue.

— Allez jolie dame, un peu de sérieux.

— Oui coach.

— J'adore quand tu es obéissante comme ça.

— Ne t'y habitue pas trop.